déjà grand-mère

Chantal a fait la connaissance de Jean-Marie, en allant danser à l’Albère ; Jean l’accompagnait le dimanche avant d’aller au stade voir l’Usap.

Nous, nous avons fait sa connaissance d’une façon tout à fait imprévisible. Un dimanche, il nous l’a ramenée après qu’elle se soit fait piquer par un essaim d’abeilles alors qu’elle faisait une colonie dans l’Aude ; il était allé la voir, elle venait juste d’être piquée, et était enflée, le visage, la tête, etc. ; nous étions catastrophés ; nous l’avons raccompagnée le soir, car elle voulait finir sa colo ; elle est rentrée deux jours après, et a été malade, elle a eu une éruption de boutons sur tout le corps, c’est sans doute ça qui l’a sauvée !

Voilà comment nous avons connu Jean-Marie ; ensuite il est venu la voir pour prendre de ses nouvelles.

Après l’école normale, Chantal a été nommée à Brouilla, elle a loué un petit appartement ; elle ne venait que les week-ends.

Ils ont décidé de se marier à la fin de l’année ; la cérémonie a été fixée le 23 décembre 1974, à l’église saint François d’Assise.

Je lui avais fait la robe de mariée, très simple, que je trouvais très belle, et nous avons fait le repas, comme d’habitude, chez « Villanova ».

Le soir nous avons fait un apéritif dans le garage, avec un peu plus d’invités et les amies et amis de Chantal ; nous avons dansé, hélas Francine a du aller se coucher, car elle avait une angine !

Le lendemain, ils sont partis en voyage de noces, sur la côte d’azur eux aussi, mais en voiture !

Au retour, Chantal a été nommée à Baixas ; ils sont allés s’y installer.

L’année suivante, elle a dû quitter ce poste et l’appartement. Francine lui a proposé le petit logement du rez-de-chaussée, elle était déjà enceinte de Nathalie.

C’est le 27 septembre 1975 que Nathalie est née ; c’est Jean-Marie qui est resté pour l’accouchement, il est remonté pour m’annoncer que c’était une fille, il était très heureux !

   

Elle était très mignonne et avait un petit visage rigolo !

Quand Chantal a repris la classe, c’est moi qui l’ai gardée ; elle l’emmenait le matin et la reprenait le soir à six heures, c’était un vrai plaisir.

Chantal a ensuite été nommée à Brouilla, et a eu un appartement dans l’école ; Nathalie avait juste deux ans quand elle a fait sa rentrée à l’école maternelle.

Après, nous les avons vus moins souvent. Nous allions quelquefois à la pêche tous ensemble ; ils venaient aussi pour toutes les fêtes, et le dimanche de temps en temps.

C’est l’année suivante que Jean a perdu son père.

Pour le week-end de Pâques, nous avions décidé de partir tous les deux pour trois ou quatre jours sur la côte d’azur, nous voulions revenir à Nice.

Ce que nous avons fait, mais nous venions de nous arrêter dans un hôtel près de Cannes, quand nous avons entendu un message à radio Monte-Carlo, qui disait à Mr Sanvicens, véhicule Peugeot, numéro … de téléphoner immédiatement à la maison pour raison grave. Ce que nous avons fait et Chantal nous a appris le décès de Pépé. Nous l’avions vu avant de partir, il allait bien. Nous avons été bouleversés, et avons repris la route en sens inverse. Je pensais pouvoir remplacer un peu Jean pour conduire, mais j’ai été malade tout le long du trajet, crise de foie comme d’habitude, toute la nuit.

Quand nous sommes arrivés, Pierre et Suzanne étaient déjà là, Nelly aussi ; toute la famille était réunie autour de Mémé complètement perdue. C’était tellement inattendu.

Après la disparition de Pépé, Jean s’est occupé de la comptabilité de la société de transport, pour aider Marcel. Tous les dimanches, le matin, il allait faire les comptes, et moi, j’allais aider Francine à la boulangerie.

Mémé s’est retrouvée seule, elle venait une fois par semaine passer la journée avec nous ; et le dimanche, elle allait chez Simone ; et la vie a continué.

C’est à cette époque là que Francine et François ont acheté un chalet à Lavagnac, près de Lapradelle. Une cliente de la boulangerie, en discutant avec François, lui a montré une photo du chalet quelle voulait vendre, il a eu le coup de foudre, et nous aussi. Le dimanche suivant, nous sommes allés le voir, il nous a vraiment plu, avec tout l’intérieur lambrissé, et tout meublé.

Il y avait un appartement au premier, et un autre plus petit en bas. Ils ont acheté le chalet et les premiers étés que nous avons passé là-bas ont été très agréables.

Nous avons beaucoup travaillé, mais chaque jour à midi, nous descendions à pied jusqu’au petit restaurant du village, super, les deux sœurs qui le tenaient nous faisaient souvent des plats qui n’étaient pas sur le menu pour varier, nous étions de bons clients !

Nous nous étions installés au rez-de-chaussée avec Jean ; nous avons lambrissé le garage pour que les enfants puissent venir nous voir. Nous avons passé là-bas de très bonnes vacances.

Chantal et Jean-Marie nous ont annoncé une future naissance, ils étaient ravis, mais Chantal était assez fatiguée.

Jean-Philippe, notre petit-fils, est né le 16 avril 1979. Chantal était aux anges, c’était un garçon !

   

Nous voilà donc déjà

deux fois grands- parents !

Malgré le bonheur de la naissance de notre petit-fils, cette période, a été très difficile pour nous, car la mère de Jean a été opérée d’un cancer du colon, quelques jours auparavant.

Je courais d’une clinique à l’autre, en essayant de garder le sourire !

Chantal n’était pas très en forme à sa sortie, elle est venue passer quelques jours à la maison avec Jean-Marie et Nathalie, qui un jour m’a fait peur, elle a failli avaler une petite bague, je lui ai mis la tête en bas et suis arrivée à la lui enlever …ouf !

Ensuite, ils sont repartis à Brouilla.

Nelly, après avoir eu des postes autour de Montpellier, est partie à Barcelonnette avec son copain de l’époque, Alain.

Nous sommes allés les voir, en octobre ou novembre je crois, c’était l’automne, et la vallée de l’Ubaye était magnifique. Les arbres étaient d’un jaune d’or, je n’avais jamais vu ça que sur des photos.

J’ai trouvé le moyen de me payer une crise de foie !

Je pense que Nelly a eu des problèmes avec ses élèves, qui étaient des enfants difficiles, mais nous n’en avons rien su. Après elle est repartie à Montpellier faire une année de formation. Peu après, elle s’est séparée d’Alain.

Mémé, après être restée trois mois à la clinique, avoir été opérée trois fois, est partie un matin, très vite, je n’ai pas eu le temps de m’en rendre compte ; le temps d’appeler l’infirmière, c’était fini ! Nous l’avons bien entourée, avec Simone, nous y passions une nuit chacune, car elle ne voulait pas rester seule .

Après son départ, Jean s’est encore occupé un peu plus de Marcel comme elle le lui avait demandé. Il a essayé de remplacer ses parents.

Je reviens sur Nelly ; elle a été nommée à Nîmes, et nous avons appris quelle avait un copain à Marseille, Robert. Un soir nous avons reçu un coup de téléphone, elle nous annonçait qu’elle allait se marier. Nous étions stupéfaits, elle qui avait toujours dit « pas de mariage ». Il faut s’attendre à tout avec les enfants ! Elle a tout préparé, date, salle, etc.... Il y a eu d’abord le mariage à la mairie avec les parents et les témoins, repas au restaurant. Puis ils ont organisé une soirée avec toute la famille proche.

Nous avons tout porté : entrées, jambon, pizzas, rôtis, fromages, fruits, et même un gâteau à étages que nous avons monté sur place, quel boulot ! Avec ce mariage, elle a pu demander sa mutation pour Marseille. Nous n’avons pas trop connu Robert, le mariage n’a pas duré longtemps, ils se sont séparés assez vite.

Avec Jean, nous rêvions d’avoir une maison avec un jardin ; après en avoir visité beaucoup de toutes faites, nous avons décidé d’acheter un terrain à Saint-Estève, et avons fait construire.

Chantal et Jean-Marie, eux aussi, ont acheté un terrain au Boulou, et se sont lancés dans la construction.

Changement de maison, changement de vie, cela fait déjà plus de 25 ans que nous habitons Saint-Estève.

J’ai sûrement oublié des évènements, mais j’ai relaté cette période comme cela me venait!

Et il y aurait beaucoup d’autres choses à raconter pour la suite, ce sera peut-être pour plus tard !

Janine Sanvicens, mai 2009