J’ai la tête qui blanchit
J’ai l’ouïe qui faiblit
J’ai la vue qui se tire
J’ai l’cerveau qui délire
J’ai la jambe
Toute mole
Le pied droit qui s’dérobe
Le pied gauche qui s’affole
La tronche c’est plus ça
La taille qui augmente
Les seins comme des planches
Les fesses qui s’effondrent
Et tout ça
C’est pourquoi
J’ai bien peur
Que dans peu
De moi il restera
Un lointain souvenir
D’un être qui aima
La vie jusqu’au moment
Ou de l’autre côté
Elle se retrouvera
A choisir sa prochaine enveloppe
Serge Reggiani - Quand j'aurais du vent dans mon crâne