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Les Petits Farcis

 

Mamie était une cuisinière exceptionnelle. Papa disait d’elle, après avoir dégusté une de ses terrines, dont nous n’eûmes la recette que plusieurs années plus tard, le secret ingrédient, (à part le veau, le foie gras, la truffe blanche d’Italie), étant de la cervelle, ce que plusieurs convives présents le jour du banquet, n’auraient goûté que du bout des lèvres, prétextant n’avoir pas très faim, après les nombreuses bombances de fin d’année.

Et le petit farci, direz-vous ? Soyez patients, il est au four.

Mamie cuisinière c’était tout un programme ; elle allait faire son marché tous les jours. Non pas au marché le plus proche, devant chez elle, Nelson, non pas là où se trouvait la fabrique de tabacs de papi, Les Trois Horloges, non, elle prenait le tramway pour se rendre près du port, au marché de L’Agha, parce que la pêcherie y était excellente et parce qu’elle rencontrait ses copines d’avant son mariage avec ce veuf pourvu d’enfants, dont ma mère, et avec lesquelles elle échangeait les recettes de son pays. Elle était d’origine espagnole, ce qui lui offrait toute une gamme de recettes de plats différents de la cuisine Française.

Et les petits farcis direz-vous ? On y vient.

Trop banal, ELLE, n’en a jamais fait.

Londres, le 25 novembre 2020

Enrico Macias - l'Oriental