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DIAMANT

 

N.. « ta cousine raconte n’importe quoi ! »

C.. « pourquoi dis tu ça, après tout tu n’y étais pas. »

Youyou.. « elle a raison »

C.. « d’où il sort celui là ? »

Youyou.. « de l’haut-delà »

N.. « qu’est ce qu’il faut gober avec ta famille ? Y en a t’il de normaux ? »

Youyou « vous n’en avez pas fini, y a aussi les enfants de Mireille, vous connaissez ? »

C.. « mais de quoi je me mêle, et pourquoi dis tu que ma femme dit vrai? »

Diamant.. « parce que le chien intelligent c’était moi, celui qui a pissé sur la nourriture c’était moi, celui du Tantonville, c’était moi, mais la cuisse, ça c’est Youyou ».

N.. « on aura tout vu avec ta cousine, et maintenant voilà des chiens sortis on ne sait d’où. Moi je suis Cartésienne, ces histoires prouvent que ta cousine est à l’Ouest comme on dit à Villeneuve, pas étonnant qu’elle ait trouvé une maison dans le 04, c’est bien connu, le crétin des Alpes ».

Youyou et Diamant d’une seule voix « je ne vous autorise pas à dire du mal de la cousine, vous croyez la connaître, ce qu’elle raconte est vrai, pas des affabulations,
elle a la mémoire qui flanche, elle s’est trompée de chien. »

Diamant.. « je vais vous raconter ce qui s’est passé. J’habitais chez la mère de Georges qui m’avait récupéré au marché de Bab el Oued en mauvais état, Georges
était à la guerre et on venait d’annoncer à Elisa la mort de deux de ses fils au combat. Elle était désespérée et s’est attachée à moi. Youyou c’était le fils de Blanchette, la chienne de Denise. Brave bête qui venait réclamer de l’aspirine, quand sur ses vieux jours elle avait des rhumatismes. Mais ça aussi vous n’allez pas le croire. Bon, donc on vivait heureux tous les trois à la rue Robert Estoublon, jusqu’au moment où Denise est tombée enceinte. La suite, vous connaissez, la mort subite de Youyou à la naissance d’Elisabeth. Ce que vous ne savait pas encore c’est ma fin encore plus tragique que celle de Youyou.

« le frère de Georges, Gilbert l’alcoolique invétéré s’était mis en tête, un jour où la famille était sortie de me faire passer par les barreaux de la fenêtre du Salon qui
donnait sur le vide au cinquième étage, demandez à Jack, il a dormi dans cette pièce. Donc, cet abruti a essayé de me faire sortir en me faisant passer par les barreaux de la fenêtre et sans vouloir être mélodramatique il m’a laissé tombé du cinquième. Madame Carasse, la concierge a entendu le choc, est sortie et ne s’en est jamais remise. L’autre con est descendu en courant et en disant qu’il ne l’avait pas fait exprès. Elle lui a couru après avec son balai. Elle a dit à Georges : s’il revient je le tue. »

Vous comprenez après ça qu’ils n’aient plus voulu de chiens. Et franchement, la petite était beaucoup plus facile à gérer, plus besoin de sorties deux fois par jour et
elle était très obéissante. La pauvre !

Bon, voilà toute l’histoire des chiens, elle devait être dite après correction. Comme vous dites, les humains, « rendons à César ce qui est à César, Caesari quea Ceasaris. »

« Ne vous étonnez pas, où nous sommes, toutes les langues sont à notre disposition. C’est à votre naissance que vous oubliez tout. »

 

 

 

Lili Boniche - L'histoire d'un amour