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Boris le merle

 

Une petite dernière pour la soif : Boris le merle ou blackbird si vous êtes bilingue.

Mardi j’ai chanté toute la journée du haut de notre cyprès de Leyland. II est très très haut, le plus haut des arbres du quartier ce qui rend jaloux les autres merles. Il faisait chaud, 23° à l’ombre du pommier, du jamais vu ici en Mars.

Les humains étaient déchaînés, la femelle surtout. Lui s’est occupé de ses plantations, il avait acheté des semences et il les a plantés, sans trop se fatiguer parce que la terre est basse. Alors il a sorti une vieille table de la cabane du jardin et il y a installé ses pots. Il a fait des saletés, il y avait de la terre partout, mais pour moi, rien, pas un ver de terre en vue. S’il était moins roseau, pourquoi parler de roseaux, il n’y a pas d’eau près d’ici, mais je m’égare, ce qu’il y a c’est des jardins plein d’arbres, (n’attendez pas une nomenclature, j’ai d’autres chats à fouetter), une forêt de jardins vus du haut de l’eucalyptus.

Parce que toutes ces petites maisons ont jardins devant et derrière, c’est très pratique pour nous et aussi pour les écureuils. J’aime les arbres et j’adore les haies et les buissons. Mon oncle, Bernard, qui a beaucoup voyagé, aller et venir de Scandinavie, nous raconte, le soir, dans nos lits, ses belles histoires et les beaux arbres qu’ils ont la bas. Ils les abattent pour faire des meubles très demandés, mais nous, pour le confort de l’habitat on préfère les branchages et la mousse.

Quand on voyage, ma famille et moi, on voit de ces trucs ! En France, ils ont tous de grands jardins on m’a dit et au lieu des arbres, certains préfèrent de grands rectangles plein d’eau bleue. C’est joli, mais nous on s’en fout. Les humains semblent beaucoup aimer l’eau, les copains des villes côtières nous ont raconté ça. Ou ils pourraient planter des arbres ils préfèrent des rectangles bleus. En été, ça va encore, ils se lavent, mais nous l’eau, à part la boire, pas besoin. On se peigne les plumes régulièrement et ça suffit.

Je disais donc que Mardi il a fait chaud et ils ont déjeuné dans le jardin. Après huit mois enfermés, ils étaient contents.

Moi, dans le pommier, je chantais. Ils aiment beaucoup ça. Surtout que cette année j’ai appris une nouvelle mélodie. Les humains ont beaucoup rigolé. Ils ont dit que c’est ce qu’ils chantent aux anniversaires, moi je l’ai entendu une fois et j’ai retenu l’air : « tra la la la la la, tra la la la la la » et ils disent un nom et tout le monde est content.

Moi, j’aime bien cette musique, c’est très facile à reproduire et les copains ne le font pas.

Mais tout le monde n’a pas l’oreille parfaite comme moi. Donc de mon pommier je les ai regardé picorer et j’ai chanté. Ils ont dit que c’était bien mais comparé à Basil, le maestro, c’est du pipi de sansonnet.

Dans ma prochaine lettre je vous raconte le reste de la semaine. Chao !

 

 

 

Marino Marini - Volare